Menaces de poursuites judiciaires contre les Criméens qui votent en Ukraine
Sergei Aksenov, chef du gouvernement fantoche "élu" quelques heures après l’invasion de la Crimée par les forces armées russes, a menacé de poursuites judiciaires les Ukrainiens qui feraient le déplacement depuis la Crimée pour aller voter dans le district de Kherson aux élections parlementaires ukrainiennes d’octobre. Ceci est la réponse d’Aksenov à l’annonce par le Bureau du Procureur Général d’Ukraine que des poursuites pénales seraient engagées contre les organisateurs des élections de Crimée de septembre.
Les élections de Crimée sont supposées renouveler 75% du corps des députés du parlement, et changer 90% du corps exécutif. Par contre, Aksenov et Vladimir Konstantinov, les deux dirigeants installés sous la menace des armes le 27 février restent au pouvoir.
Comme déjà rapporté par ailleurs, les cours de justice ont empêché des personnalités politiques de Crimée avec de bonnes chances d’être élues de participer aux élections. D’après de nombreux observateurs, le but de ces élections est de "donner" la majorité au parti actuellement au pouvoir en Russie, Russie Unie.
Le Mejlis (l’assemblée) des Tatars de Crimée a appelé au boycott des élections du 14 septembre tous les Criméens inquiets des mesures répressives dont les Tatars sont aujourd’hui victimes.
(traduction: P. Mercier)
Text in English: Crimeans threatened with prosecution for voting in Ukrainian elections
Voir également: Poutine : thérapie soviétique pour la Crimée
